Eva, ergothérapeute à la Febrap

Eva, 28 ans, est ergothérapeute depuis 4 ans à la Febrap. Son job ? Elle aide les personnes en situation de handicap à être autonomes dans leur travail. Son métier, elle l'adore. Voici ses réponses à nos questions. 

Eva et Elodie (travailleuse d’une ETA bruxelloise)  

En quoi consiste votre métier?

Je suis ergothérapeute et chargée de « projet handicap » à la Febrap (Fédération bruxelloise des Entreprises de Travail adapté) depuis 4 ans. Mon rôle est d’accompagner les personnes en situation de handicap à leur poste de travail au sein des 12 ETA (entreprises de travail adapté). J’évalue le travailleur sur ses compétences sociales et professionnelles au travail. J’observe puis je détermine quels outils vont permettre un meilleur confort du travailleur, par exemple par des adaptations du poste de travail physique (conseiller des chaises adaptées et des repose-pieds, régler à bonne hauteur les éléments du poste de travail). J’apporte également un soutien psychologique par la discussion ou des exercices de relaxation. Par la suite, je collabore avec le moniteur (personne qui encadre les travailleurs en situation de handicap au sein d’une ETA) pour qu’ils puissent poursuivre les objectifs mis en place. Notre rôle ultime est que les travailleurs s’intègrent et soient autonomes. L’ergothérapie c’est prendre la personne dans sa globalité, c’est-à-dire du psychique à l’aspect social et l’aspect occupationnel, c’est l’inclure.

Quelle est la journée type d’un.e ergothérapeute ?

Je n’ai pas vraiment de journée type, c’est assez aléatoire mais je m’organise en fonction des suivis que je dois faire dans les entreprises et les horaires des travailleurs. Globalement, j’accompagne le travailleur puis je fais un retour au moniteur pour continuer l’accompagnement. Ma collègue et moi donnons également des formations destinées aux moniteurs. Ces formations visent à en apprendre davantage sur les différentes adaptations et aménagements nécessaires en fonction du type de handicap.

C’était volontaire de votre part de travailler avec des personnes en situation de handicap ?

Non, c’est par hasard. Avant je travaillais en maison de repos mais je cherchais à changer. J’ai vu l’offre d’emploi donc j’ai foncé. À la base mon poste était assez limité, nous suivions uniquement les élèves qui sortaient du spécialisé mais nous avons créé un nouveau projet à la Febrap pour pouvoir accompagner tous les travailleurs.

Étant petite, vous pensiez déjà à faire ce métier ?

Non je ne connaissais pas du tout. Quand j’étais petite, je voulais être kinésithérapeute, assistante sociale ou psychomotricienne. En tout cas, je savais que je voulais travailler dans le paramédical-social. Par contre, il y avait dans mon école des personnes en situation de handicap et je les prenais sous mon aile. J’ai toujours eu la fibre sociale, je m’y suis toujours intéressée.

Selon vous, les personnes en situation de handicap sont-elles bien incluses dans le monde du travail ?

Oui et non. Dans les ETA oui car c’est notre rôle de les inclure. Dans les entreprises ordinaires ce n’est pas le cas évidemment. L’idéal serait que chaque entreprise soit sensibilisée au maximum au handicap.

  

Interview réalisée par Lea Collin (Stagiaire communication à la Febrap).

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